In situ / Kunst am Bau

NarcisSense, 2021, installation d’un miroir dans la fontaine devant le musée singinois. L’eau est toujours en mouvement et offre une vue changeante de la situation, comme si c’était la Singine qui nous regardait et qui regardait autour d’elle. Plus vous vous rapprochez de la Singine, plus la Singine vous voit, à sa manière, toujours changeante.

Weather Kimono, 2015, verre acrylique
Installation au Parc Mon Repos, Lausanne. Ce patron de kimono « couleur du temps » est réalisé en un matériau suffisamment transparent pour laisser visible le paysage derrière mais reflète également en partie le ciel, les visiteurs et la végétation.
Il se crée ainsi une image dynamique à sa surface en fonction de la situation atmosphérique.

El Desdichado, 2014, installation de verre, hirondelle naturalisée et pépite dans le salon Eldorado du Musée du papier peint à Mézières. Le panorama idyllique du papier peint est questionné par les éléments sombres en verre reflétant leur environnement. « El Desdichado » signifiant le malheureux, le deshérité, est l’antonyme de « El Dorado », qui était à l’origine du mythe de ce pays légendaire. L’’oiseau isolé semble être damné dans cet environnement d’abondance et de délices.

Volière et Virose , Installation de verres, aquarelles et pie naturalisée

« Volière » aquarelles représentant des oiseaux traités de manière naturaliste mais sans souci de réalisme précis: il ne s’agit pas d’une espèce déterminée mais c’est l’idée d’un oiseau, libre en vol qui se confronte à une réalité étrange, indéfinie: la virose. La vie en rose peut faire broyer du noir… « Virose » est une série non figurative de technique mixteassociant impression et peinture sur acétate. Ce qui est représenté ( poussière et galaxie) est en fait si fortement agrandi que l’on ne discerne plus qu’un motif de pixellisation. L’infiniment grand rejoint le minuscule, comme une idée symbolique de contrepoint à la liberté des oiseaux: il y a toujours un obstacle, la distance faussant notre perception. Le filtre rose recouvrant les impressions est irrégulier et tâché: la vie en rose, cette illusion, est malmenée et salie.

Uchronie ,2022, Arbre et peinture acrylique au sol

Réflexion sur le bâti et notre perception du temps, « Uchronie », cette utopie temporelle, se concrétise dans l’angle de la véranda d’une villa des années 1970 destinée à la démolition. L’emprise au sol de la construction future étant bien plus importante, toute une partie du jardin est condamnée. J’anticipe et provoque cette situation en réalisant un jeu d’ombres portées : celle de l’arbuste qui va disparaître, une autre d’un arbre fictif et enfin l’ombre d’un véritable arbre du jardin, scié et fiché dans le béton.

Ombres figées de moments en sursis et d’instants imaginaires aussi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *