Oeuvres présentées du 7 au 23.11.24, galerie KaminskaStocker, Yverdon-les-Bains
Série « PLAY » ( I-V) , 2024, photogravure, dimensions encadré 40cm X 50cm
Dans cette série, l’acte de « jouer » avec des fragments d’écorces semble analogique à un processus de recomposition de la nature. L’écorce, souvent associée à la protection et à la surface extérieure de l’arbre, devient ici un matériau malléable que je réinvente. Il y a une dimension ludique dans cet assemblage de fragments perdus, qui peut évoquer à la fois l’éphémère et la permanence. On pourrait y voir une réflexion sur notre capacité à transformer ce qui est considéré comme résiduel ou inutile en quelque chose de nouveau et significatif.
Série « FORWARD » ( I-VIII) , 2024, pointe sèche et chine collé, dimensions encadré 24cm X 30cm
Le titre évoque une avancée, un passage vers l’avant, peut-être vers l’inconnu. Ces formes géométriques avec leurs ombres altérées pourraient incarner une exploration des dimensions invisibles. En jouant avec les projections et leurs représentations non conventionnelles, j’invite à penser au-delà des trois dimensions usuelles, comme si l’art était capable d’ouvrir une quatrième dimension perceptuelle. Cette série pourrait ainsi symboliser une quête pour rendre visible ce qui n’est pas immédiatement apparent.
Série « REVERSE » ( I-VI) , 2024, pointe sèche et monotype, dimensions encadré 24cm X 30cm
Ici, l’idée du « retour en arrière » se manifeste par la double impression, créant une image principale nette suivie d’un reflet plus évanescent. Cette technique pourrait être lue comme une méditation sur la mémoire et le temps. Chaque acte laisse une trace, mais celle-ci est souvent atténuée par l’érosion du temps, comme les souvenirs qui se fanent. Ce processus d’inversion et de répétition fait écho à une certaine idée de dualité, de « reflet », où le solide se confronte à son propre spectre.
Série « RECORD » ( I-V) , 2024, peinture sous verre, dimensions encadré 40cm X 50cm
Le geste de sprayage, suivi du retrait des brindilles se veut être comme une tentative de capturer l’absence ou de rendre tangible ce qui n’est plus là. Le titre « RECORD » évoque la trace laissée, une empreinte de l’instant, comme une mémoire capturée. Cette série pourrait ainsi symboliser la documentation d’un moment fugace, une impression de nature qui persiste malgré son effacement. Le lien avec l’acte d’enregistrement (comme on enregistre un son ou une image) laisse entendre que ces silhouettes sont des traces du vivant.